Après le phénoménal succès d'Enfant 44, qui l'a imposé comme l'un des plus grands de la littérature policière, Tom Rob Smith nous revient avec un nouveau suspense mené de main de maître. Avec pour toile de fond l'Union soviétique d'après Staline, l'histoire d'un homme rattrapé par ses erreurs passées.
1956. La mort du "petit père des peuples" a plongé le pays dans le chaos. Tandis que Khrouchtchev entreprend sa politique de déstalinisation, les langues se délient : le temps est venu de régler les comptes.
Ex-agent zélé du MGB, Leo Demidov, aujourd'hui repenti, est à la tête d'un département de criminologie. Avec sa femme Raïssa, il a adopté deux fillettes, mais l'aînée, Zoya, hait ce père de sibstitution. Et elle n'est pas la seule...
Car, dans l'ombre, quelqu'un attend son heure, une femme que la colère et le sentiment d'injustice ont rendue ivre de vengeance.
Pour sauver les siens, Leo n'aura bientôt d'autre choix que de se jeter dans la gueule du loup : le terrifiant goulag de Kolyma...
Tom Rob Smith est né à Londres en 1979, d'une mère suédoise et d'un père anglais. Diplômé de l'université de Cambridge, il a travaillé comme scénariste pendant cinq ans. Après Enfant 44, traduit dans plus de vingt-cinq pays, en lice pour le grand prix des Lectrices de Elle et en cours d'adaptation cinématographique par Ridley Scott, Kolyma est son deuxième roman à paraître chez Belfond.
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Bon, autant le dire de suite, je fais partie de ceux qui ont a-do-ré Enfant 44.
Pour le côté historique et reconstitution de la Russie stalinienne et de l'atmosphère plus qu'oppressante qu'il y régnait au quotidien.
Pour le fond de l'histoire et le personnage de Leo, le genre courageux qui va au bout de ses idées quitte à tout perdre.
Ce livre m'avait vraiment pris aux tripes... Ce n'était pas Leo, mais moi qui fuyais à travers les grandes étendues sibériennes, qui bravais tous les dangers, jusqu'à arriver à cette fin de roman aussi inattendue qu'atroce...
Alors, évidemment, quand Kolyma est sorti, et surtout, que j'ai compris que c'était comme une suite du premier, je me suis jetée dessus.
Et puis, la Kolyma, le goulag, je me disais que ça pouvait être un thème intéressant, tout à fait dans la lignée de ce qui avait été développé dans Enfant 44.
Hélas, du goulag, il n'est question que pendant 145 pages des 403 qui constituent le livre... Et encore, je compte depuis le début du transfert des prisonnier par bâteau, jusqu'à leur retour à Moscou...
Je ne suis pas une nostalgique de l'ère Khrouchtchev, loin de là, mais malgré une reconstitution historique parfaite, comme dans le premier, je me suis dit que ça aurait mérité qu'on s'y attarde encore plus, car on est là presque dans l'anecdotique, j'ai trouvé l'histoire plus brouillon, j'ai eu du mal à comprendre où l'auteur voulait nous mener...
Tout cela se termine sur l'insurrection hongroise d'octobre 1956, à mon avis très bien décrite et véritablement étayée de faits historiques. Et c'est terriblement difficile à encaisser...
Reste le personnage de Leo, qu'on cerne bien plus difficilement que dans le premier roman de Tom Rob Smith... Repenti certes, mais bien moins étoffé de mon point de vue.
Cela dit, je râle, je râle, mais il est toujours difficile pour un auteur de faire aussi bien avec son second roman quand le premier a été une telle "bombe".
Il n'en reste pas moins que Kolyma est un très bon roman, à la fois policier et historique, et qu'il vaut vraiment la peine d'être lu !!!
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